6 août - Discours de Raphaël de la Rubia, à Hiroshima
Une délégation internationale de la Marche Mondiale s’est rendue à Hiroshima, pendant les cérémonies commémoratives de l’explosion des bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki.
Le discours que Rafael de la Rubia, porte-parole international de la Marche Mondiale, a prononcé en cette occasion, a été repris dans tous les lieux où était commémoré ce triste anniversaire.
” Le 6 août 1945 à 8 heures du matin, Truman, président des Etats-Unis, ordonna de larguer la première bombe atomique sur Hiroshima. le 9 août 1945, une seconde bombe atomique fut lancé sur Nagazaki.
Les deux villes furent rasées en quelques secondes et des milliers de personnes moururent en un instant.
Les gens qui se trouvaient plus loin des épicentres d’explosion moururent dans les jours qui suivirent.
Les quelques survivants souffrent encore aujourd’hui des conséquences de l’irradiation et les transmettent aux générations suivantes.
Quelques jours plus tard, l’empire japonais capitula, marquant la fin de la seconde guerre mondiale.
Les auteurs de ce massacre prétendirent le justifier en arguant qu’il était nécessaire de forcer la capitulation de l’ennemi, afin d’éviter des maux pires encore. Mais la réalité est que cette monstruosité a créé un danger bien plus grand car le génie nucléaire qu’ils ont éveillé a grandi et s’est multiplié au point de menacer l’existence de toute l’humanité.
Les États-Unis ont tenté de garder l’exclusivité nucléaire et de faire en sorte qu’aucun autre pays ne puisse posséder cette capacité de destruction. Mais l’Union Soviétique a fait exploser sa propre bombe nucléaire en 1949. Et depuis, le Royaume Uni, la France, la Chine, l’Inde, le Pakistan, et la Corée du Nord ont développé l’armement nucléaire.
Il existe par ailleurs des soupçons non démentis qu’Israël détienne également ces armes de destruction massive.
Aujourd’hui, environ 30 000 têtes nucléaires menacent le monde entier.
Bien qu’il soit encourageant que les mandataires des USA et de la Russie aient remis sur la table des négociations le sujet du désarmement nucléaire, nous ne pouvons oublier que nous vivons un moment à haut risque.
Hormis les intérêts irresponsables des puissances nucléaires et la folie de groupes violents qui pourraient accéder à un matériel nucléaire aux dimensions réduites, le risque d’un accident à conséquences dévastatrices augmente chaque jour.
Afin d’éviter qu’une catastrophe nucléaire ne se répète dans le futur, nous devons agir aujourd’hui. Il est nécessaire de créer une prise de conscience quant à la détente et à la coopération entre peuples.
Faisons front commun au sein de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence en exigeant de ceux qui décident :
• le désarmement nucléaire total au niveau mondial,
• le retrait des troupes d’invasion des territoires occupés,
• la réduction progressive et proportionnelle de l’armement conventionnel,
• la signature de traités de non agression entre pays et
• le renoncement des gouvernements à utiliser la guerre comme moyen de résoudre des conflits.
La Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence est un appel à notre conscience personnelle, c’est la voix que nous devons tous élever, c’est une proposition morale, c’est l’action juste dans ce moment difficile.
L’horreur d’Hiroshima et de Nagasaki n’est pas restée en arrière dans l’Histoire. Ces images de douleur et de mort absurde demeurent vives dans notre conscience. Elles alimentent notre aspiration profonde à un monde dans lequel ce type d’atrocité est inconcevable.
Nous nous souvenons aujourd’hui des habitants d’Hiroshima et Nagasaki afin de dignifier leur mémoire et de renforcer un mouvement mondial, ouvert et divers, qui rejette toute forme de violence et place l’être humain comme valeur primordiale.”
Rafael de la Rubia Coordinateur de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence