Carte de la Marche Mondiale en France
10ème sommet des Prix Nobel de la paix : “faisons l’impossible”
Le Sommet des prix Nobel de la Paix et Silo : « Pour un monde non-violent. »
Le sens de la Paix et de la Non-violence dans le moment actuel
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” Une marche parcourt le monde. C’est La Marche pour la Paix et la Non-violence.
Je voudrais en parler brièvement devant ce forum en ma qualitĂ© de fondateur de l’Humanisme Universaliste et d’inspirateur de cette Marche. Celle-ci, Ă son tour, inspire et entraĂ®ne des initiatives variĂ©es et diverses activitĂ©s, comme le parcours symbolique d’une Ă©quipe de quelques enthousiastes qui se dĂ©placeront durant trois mois et traverseront de nombreux pays. Ils sont partis le 2 octobre Ă Wellington, en Nouvelle-ZĂ©lande et arriveront le 2 Janvier 2010 au pied du Mont Aconcagua Ă Punta de Vacas, entre l’Argentine et le Chili…” • L’intĂ©gralitĂ© du 10 ème Sommet des Prix Nobel de la Paix Ă Berlin (dossiers, interview, vidĂ©o et photos) sur www.pressenza.com |
« Une marche parcourt le monde. C’est La Marche pour la Paix et la Non-violence.
Je voudrais en parler brièvement devant ce forum en ma qualitĂ© de fondateur de l’Humanisme Universaliste et d’inspirateur de cette Marche. Celle-ci, Ă son tour, inspire et entraĂ®ne des initiatives variĂ©es et diverses activitĂ©s, comme le parcours symbolique d’une Ă©quipe de quelques enthousiastes qui se dĂ©placeront durant trois mois et traverseront de nombreux pays. Ils sont partis le 2 octobre Ă Wellington, en Nouvelle-ZĂ©lande et arriveront le 2 Janvier 2010 au pied du Mont Aconcagua Ă Punta de Vacas, entre l’Argentine et le Chili.
La Marche a Ă©tĂ© lancĂ©e lors du Symposium organisĂ© par le Centre Mondial d’Études Humanistes, au Parc d’Étude et de RĂ©flexion de Punta de Vacas le 15 novembre 2008, c’est-Ă -dire il y a un an, dans l’intention claire de faire prendre conscience de la dangereuse situation mondiale que nous traversons, situation marquĂ©e par la probabilitĂ© Ă©levĂ©e de conflit nuclĂ©aire, par l’armement et par la violente occupation militaire de territoires.
Cette proposition de mobilisation sociale a Ă©tĂ© impulsĂ©e par le Mouvement Humaniste et ses organismes. En quelques mois, la Marche Mondiale a suscitĂ© l’adhĂ©sion de milliers de personnes, de groupes pacifistes et non-violents, de diverses institutions qui travaillent en faveur des Droits de l’Homme, de personnalitĂ©s du monde de la science, de la culture et de la politique, tous et toutes sensibles Ă l’urgence du moment. Elle a Ă©galement provoquĂ© une Ă©norme quantitĂ© d’initiatives dans plus de 100 pays, gĂ©nĂ©rant un phĂ©nomène de diversitĂ© culturelle en rapide croissance. Dans cet ordre d’idĂ©e, je dois vous communiquer qu’Ă l’Ă©quipe de base initiale, se sont ajoutĂ©s plusieurs tronçons ; l’un traverses plusieurs pays du Moyen-Orient ; l’autre se dĂ©place en AmĂ©rique Centrale.
Nous savons bien que la situation actuelle est critique sous toutes les latitudes et qu’elle se caractĂ©rise par la pauvretĂ© de vastes rĂ©gions, par la confrontation entre les cultures, et par la violence et la discrimination qui contaminent la vie quotidienne de grands secteurs de la population. Aujourd’hui, il existe des conflits armĂ©s dans de nombreux endroits et simultanĂ©ment une profonde crise du système financier international. Ă€ tout cela s’ajoute la menace nuclĂ©aire grandissante qui est, en dĂ©finitive, la plus grande urgence du moment actuel. Elle reprĂ©sente une situation extrĂŞmement complexe. Aux intĂ©rĂŞts irresponsables des puissances nuclĂ©aires et Ă la folie des groupes violents qui peuvent avoir accès Ă du matĂ©riel nuclĂ©aire de dimensions rĂ©duites, nous devons ajouter le risque d’accidents qui pourraient faire Ă©clater un conflit dĂ©vastateur.
Tout ce qui prĂ©cède n’est pas une somme de crises particulières mais le cadre qui met en Ă©vidence l’Ă©chec global d’un système dont la mĂ©thodologie d’action est la violence et dont la valeur centrale est l’argent.
Pour Ă©viter la catastrophe atomique qui semble menacer le monde dans un futur plus ou moins immĂ©diat, nous devons travailler aujourd’hui mĂŞme pour dĂ©passer la violence sociale et personnelle, en mĂŞme temps que nous exigeons :
1. Le désarmement nucléaire mondial
2. Le retrait immédiat des troupes qui envahissent les territoires occupés
3. La réduction progressive et proportionnelle des armements de destruction massive
4. La signature de traités de non agression entre pays
5. Le renoncement des gouvernements à utiliser les guerres comme moyen de résoudre les conflits.
Le plus urgent est de gĂ©nĂ©rer une conscience pour la paix et le dĂ©sarmement. Mais il est Ă©galement nĂ©cessaire de rĂ©veiller la conscience de la Non-violence active qui nous permette de rejeter non seulement la violence physique mais aussi toute forme de violence Ă©conomique, raciale, psychologique, religieuse et sexuelle. Nous aspirons bien sĂ»r Ă ce que cette nouvelle sensibilitĂ© puisse s’installer et Ă©branler les structures sociales, ouvrant le chemin Ă la future Nation Humaine Universelle.
La Marche Mondiale appelle toutes les personnes à joindre leurs efforts et à prendre en mains la responsabilité de changer notre monde, à dépasser la violence personnelle et, partant de son entourage le plus proche, à faire croître cette influence positive.
Durant ces trois mois, dans de nombreuses villes et villages, des marches, des festivals, des forums, des confĂ©rences et bien d’autres Ă©vĂ©nements sont organisĂ©s pour crĂ©er cette conscience de la Paix et de la Non-violence. Et dans le monde entier, les campagnes d’adhĂ©sion Ă la Marche multiplient ce signal au-delĂ de ce que nous avions imaginĂ© jusqu’alors.
Pour la première fois dans l’histoire, un Ă©vĂ©nement de cette ampleur se met en marche Ă l’initiative des participants eux-mĂŞmes. La vĂ©ritable force de cette impulsion naĂ®t de l’acte simple de celui qui adhère en conscience Ă une cause digne et la partage avec d’autres.
Rafael de la Rubia a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© comme reprĂ©sentant de l’organisme humaniste “Monde sans Guerres” pour toute cette pĂ©riode de la Marche et jusqu’en janvier 2010 - date Ă laquelle se produira la restructuration du Mouvement Humaniste - ; il y a, de mĂŞme, un porte-parole par continent : Michel Ussene, pour l’Afrique, Sudhir Gandotra pour l’Asie, Giorgio Schultze pour l’Europe, Tomás Hirsch pour l’AmĂ©rique latine et Chris Wells pour l’AmĂ©rique du Nord. Tous ont acceptĂ© la mission de recevoir des mains des prix Nobel de la Paix, lors de ce Sommet Ă Berlin, la “Charte pour un monde sans violence“, s’engageant Ă la diffuser dans les pays par oĂą la Marche Mondiale passe.
C’est prĂ©cisĂ©ment dans cette “Charte” que sont formulĂ©s les Principes auxquels peuvent souscrire les personnes de bonne volontĂ© sous toutes les latitudes.
Sans m’Ă©tendre de manière exhaustive, je voudrais souligner le neuvième principe de la Charte qui dit : « Nous appelons les Nations Unies et leurs États membres Ă promouvoir la reconnaissance des diversitĂ©s ethniques, culturelles et religieuses. La Règle d’Or d’un monde non-violent est : Traites les autres comme tu voudrais que les autres te traitent »
Ce principe moral va au-delà de toute norme et de toute juridiction pour asseoir son domaine sur le terrain humain par le registre de reconnaissance commune qui dépasse tout calcul et toute spéculation.
Ce principe, connu depuis bien longtemps comme la “Règle d’Or” de la vie en commun, est un des treize principes qui sont considĂ©rĂ©s dans ce magnifique document qu’il est nĂ©cessaire de diffuser amplement.
Par ailleurs, nous ne pouvons laisser de cĂ´tĂ© certains thèmes qui permettent la comprĂ©hension de nos activitĂ©s dans le domaine de la non-violence, car il est Ă©vident que la prĂ©vention nĂ©gative envers nous est nĂ©e et s’est dĂ©veloppĂ©e en AmĂ©rique du Sud durant les luttes non-violentes soutenues contre les dictatures militaires. Il est très clair que la discrimination dont nous avons souffert dans les diffĂ©rents domaines est partie de la dĂ©sinformation et de la diffamation systĂ©matique subies durant des dĂ©cennies dans nos pays d’origine, comme l’Argentine et le Chili. Les dictatures et leurs organes de “dĂ©sinformation” ont tissĂ© leur rĂ©seau Ă l’Ă©poque oĂą l’on interdisait, emprisonnait, dĂ©portait et assassinait nos militants. Encore aujourd’hui et sous diffĂ©rentes latitudes, on pourra retrouver la persĂ©cution que nous avons subie non seulement de la part des fascistes mais aussi de la part de secteurs “bien-pensants”. Il faut observer qu’Ă mesure que nos activitĂ©s progressent, de nombreuses personnes qui dĂ©clament la Paix, exigent notre silence en criant au scandale ou apostrophent tout groupe ou individu qui nous mentionne publiquement.
Si ces insultes appartiennent au passĂ©, aujourd’hui on continue de dĂ©nigrer l’action non-violente en argumentant que rien ne pourra se faire au-delĂ des dĂ©clamations face aux “rĂ©els” puissants qui dĂ©cident des situations du monde. Et pour donner quelques exemples, voyons quelques cas :
Le premier se réfère aux campagnes contre le Service Militaire effectuées par les Humanistes en Argentine il y a quelques années à peine.
Ă€ cette Ă©poque, on rĂ©torquait qu’il Ă©tait impossible de modifier cette loi Ă caractère obligatoire. Notons qu’après un an d’activitĂ©s, un million et demie de signatures pour son abolition a Ă©tĂ© rassemblĂ© ; ces signatures ont Ă©tĂ© rejetĂ©es sans justification. Alors, le Pouvoir ExĂ©cutif a fait de la publicitĂ© sur l’inconvenance de cette tentative qui “laisserait sans dĂ©fense la Nation face aux possibles agressions des pays limitrophes”. Cependant, l’opinion publique avait Ă©tĂ© sensibilisĂ©e si bien que, les mĂ©dias s’en faisant l’Ă©cho, le dĂ©bat (sans mentionner les auteurs du projet) est sorti au grand jour. La PrĂ©sidence de la RĂ©publique a fini par signer le “dĂ©cret d’annulation du service militaire obligatoire”, pour le remplacer par le service militaire optionnel. Mais on argumenta, Ă cette occasion, que si une telle mesure Ă©tait prise, c’est parce qu’un soldat Ă©tait mort dans une caserne Ă cause des mauvais traitements reçus. Ainsi sont les choses mais il va de soi que la longue campagne et la mobilisation des humanistes pour que cette loi arbitraire soit enterrĂ©e n’a pas Ă©tĂ© inutile.
L’autre cas, plus rĂ©cent, s’est produit en RĂ©publique Tchèque.
Le dĂ©nommĂ© “bouclier spatial” Ă©tait projetĂ© depuis 2002 sans que la population en TchĂ©quie ni l’Union EuropĂ©enne n’en aient Ă©tĂ© informĂ©es. En juin 2006, le Mouvement Humaniste s’est fait le promoteur d’une alliance entre organisations de la base sociale et celles de la base politique, en faisant savoir que 70 % de la population Ă©tait contre. On demandait que ce projet ne soit pas rĂ©alisĂ© Ă©tant donnĂ©e sa dangerositĂ©, en mĂŞme temps qu’on exigeait un rĂ©fĂ©rendum. Deux humanistes entamèrent une grève de la faim et la protestation a commencĂ© Ă recevoir le soutien d’organisations pacifistes et non-violentes. Cette forme de protestation a durĂ© un an, impliquant des artistes, des scientifiques et des maires. Finalement, la dĂ©sapprobation s’est dĂ©veloppĂ©e Ă©galement au Parlement EuropĂ©en. En mars 2009, le gouvernement s’est effondrĂ© par concours de divers facteurs mais la protestation populaire et l’opposition parlementaire avaient permis de diffĂ©rer la ratification du traitĂ© entre la RĂ©publique tchèque et les USA. En septembre 2009, Obama a renoncĂ© au projet de bouclier spatial en TchĂ©quie et en Pologne.
Nous devons maintenant considérer deux thèmes encore non compris dans leur portée sociale.
Comme nous l’avons tous compris, les thèmes de l’Ă©cologie et la dĂ©fense de l’environnement se sont installĂ©s dans nos sociĂ©tĂ©s. Bien que certains gouvernements et certains secteurs intĂ©ressĂ©s nient le danger qu’entraĂ®ne l’inattention Ă l’Ă©cosystème, tous se voient obligĂ©s Ă prendre des mesures progressives sous la pression des populations chaque jour plus soucieuses de la dĂ©tĂ©rioration de notre maison commune. MĂŞme nos enfants sont chaque jour plus sensibles Ă ces dangers. Dans les centres d’Ă©ducation les plus Ă©lĂ©mentaires et dans les mĂ©dias, on attire l’attention sur le sujet de la prĂ©vention de la dĂ©tĂ©rioration et personne ne peut Ă©chapper Ă ces prĂ©occupations.
Mais quant Ă la prĂ©occupation par rapport Ă la violence, nous prenons un retard significatif. Je veux dire que la dĂ©fense de la vie humaine et des droits de l’homme les plus Ă©lĂ©mentaires n’est pas encore installĂ©e au niveau gĂ©nĂ©ral et global. On fait mĂŞme l’apologie de la violence lorsqu’il s’agit d’argumenter sur la dĂ©fense et plus encore sur “la dĂ©fense prĂ©ventive” contre de possibles agressions. Et l’on ne semble pas expĂ©rimenter l’horreur de la destruction massive de populations sans dĂ©fense. C’est seulement lorsque la violence nous touche dans notre vie civile Ă travers des faits divers sanglants que nous nous alarmons, mais nous ne cessons de glorifier les mauvais exemples qui enveniment nos sociĂ©tĂ©s et nos enfants, et ce, depuis la plus tendre enfance.
Il est clair que ni l’idĂ©e ni la sensibilitĂ© capables de provoquer un rejet profond et un dĂ©goĂ»t moral qui nous Ă©loigneraient des monstruositĂ©s de la violence dans ses diffĂ©rents degrĂ©s ne sont installĂ©es.
Pour notre part, nous ferons tous les efforts nĂ©cessaires pour que dans le milieu social les thèmes de la Paix et de la Non-violence entrent en vigueur et viendra le temps oĂą ils susciteront des rĂ©actions individuelles et Ă©galement massives. Ceci sera le moment d’un changement radical dans notre monde.
Pour finir cette brève intervention, j’aimerais revenir sur la Charte pour un monde sans violence, proposĂ©e par les Prix Nobel de la Paix et Organisations Nobel de la Paix, dans l’objectif d’impulser ses propositions au cours de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence. Nous serons très honorĂ©s de partager ses principes dans les actions concrètes de l’activitĂ© sociale qui, c’est certain, nous mettront en chemin vers ce nouveau monde que nous venons d’évoquer.
C’est tout, merci beaucoup. »
Silo
Berlin, le 11 novembre 2009
Plan du parcours (Agrandir le plan) |
PAYS ET TERRITOIRES DU PARCOURSOcĂ©anie et Asie OrientaleAustralie. Japon. Nouvelle ZĂ©lande. Papouasie-Nouvelle GuinĂ©e. Philippines. Timor Oriental. Asie ContinentaleBangladesh. Chine. CorĂ©e du Nord. CorĂ©e du Sud. FĂ©dĂ©ration de Russie. Inde. Irak. IsraĂ«l. Mongolie. NĂ©pal. Pakistan. Palestine. Turquie. Europe :Allemagne. Autriche. Belgique. BiĂ©lorussie. Bosnie HerzĂ©govine. Croatie. Danemark. Espagne. Estonie. Finlande. France. Gibraltar. Grèce. Hollande. Hongrie. Islande. Italie. Luxembourg. MacĂ©doine. Norvège. Pologne. Portugal. RĂ©publique Tchèque. Royaume-Uni. Russie. Serbie. Slovaquie. SlovĂ©nie. Suède. Suisse. Turquie. AfriqueAfrique du Sud . AlgĂ©rie. BĂ©nin. Burkina Faso. Cameroun. CĂ´te d’Ivoire. Egypte. Gambie. Ghana. GuinĂ©e Bissau. GuinĂ©e Conakry. Kenya. LibĂ©ria. Mali. Maroc. Mauritanie. Mozambique. Niger. Ouganda. RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo. SĂ©nĂ©gal. Sierra Leone. Swaziland. Tanzanie. Togo. Zambie. AmĂ©riqueArgentine. Bolivie. BrĂ©sil. Canada. Chili. Colombie. Costa Rica. Equateur. Etats-Unis. Guatemala. HaĂŻti. Honduras. Le Salvador. Mexique. Nicaragua. Panama. Paraguay. PĂ©rou. RĂ©p. Dominiquaine. Uruguay. VĂ©nĂ©zuela. Antartique |
La Marche en chiffresContinents : 6 DĂ©placements : Climats : La Marche passera par tous les climats : tempĂ©rĂ©, mĂ©diterranĂ©en, continental, tropical, sibĂ©rien, torride, dĂ©sertique et polaire. De la steppe de SibĂ©rie en passant par le dĂ©sert du Sahara et d’Atacama (Chili), le plus sec au monde, jusqu’Ă l’Antarctique. Altitude : Sur son parcours, la Marche devra franchir des sites pouvant atteindre 5.000 mètres d’altitude. Participants sur le parcours : 1 million |
(Download: Charte_pour_un_monde_non-violent fra.pdf)
La violence est une maladie que l’on peut prĂ©venir
Aucun État ni individu ne peut ĂŞtre en sĂ©curitĂ© dans un monde dans l’insĂ©curitĂ©. Les valeurs de la non-violence, dans les intentions, dans les pensĂ©es et dans les pratiques, sont passĂ©es de l’alternative Ă la nĂ©cessitĂ©. Ces valeurs s’expriment dans leur application entre Ă©tats, groupes et individus.
Nous sommes convaincus que l’adhĂ©sion aux valeurs de la non-violence initiera un ordre mondial plus civilisĂ© et pacifique, dans lequel des systèmes de gouvernement plus justes et plus efficaces, respectueux de la dignitĂ© humaine et de la sacralitĂ© de la vie pourront devenir une rĂ©alitĂ©.
Nos cultures, nos histoires et nos vies individuelles sont en interrelations et nos actions sont interdĂ©pendantes. Aujourd’hui comme jamais auparavant, nous croyons que c’est une vĂ©ritĂ© qui nous attend : notre destin est commun, un destin qui sera dĂ©terminĂ© par nos intentions, nos dĂ©cisions et nos actions d’aujourd’hui.
Nous sommes absolument convaincus que crĂ©er une culture de la paix et de la non-violence, bien qu’Ă©tant un processus long et difficile, est un objectif noble et nĂ©cessaire. Affirmer les principes Ă©noncĂ©s dans cette Charte est un pas, d’une importance vitale, pour garantir la survie et le dĂ©veloppement de l’humanitĂ© et parvenir Ă un monde sans violence.
Nous, Prix Nobel de la Paix et Organisations Nobel pour la Paix,
RĂ©affirmant notre attachement Ă la DĂ©claration Universelle des Droits Humains ;
PrĂ©occupĂ©s par la nĂ©cessitĂ© de mettre fin Ă la propagation de la violence Ă tous les niveaux de la sociĂ©tĂ© et, surtout, aux menaces qui pèsent au niveau global et met en pĂ©ril l’existence mĂŞme de l’humanitĂ© ;
RĂ©affirmant que la libertĂ© de pensĂ©e et d’expression est Ă la racine de la dĂ©mocratie et de la crĂ©ativitĂ© ;
Nous souvenant que la violence se manifeste sous de nombreuses formes, comme le conflit armĂ©, l’occupation militaire, la pauvretĂ©, l’exploitation Ă©conomique, la destruction environnementale, la corruption et les discriminations fondĂ©es sur des prĂ©fĂ©rences de race, de religion, de genre ou d’orientation sexuelle ;
Reconnaissant que le culte de la violence, tel qu’il s’exprime Ă travers la culture populaire, contribue Ă accepter la violence comme normale et admissible ;
Conscients que la violence cause le plus grand dommage aux plus faibles et aux plus vulnérables ;
Insistant sur le fait que la paix n’est pas seulement l’absence de violence, mais aussi la prĂ©sence de justice et le bien-ĂŞtre des peuples ;
Comprenant que l’Ă©chec des États de s’adapter suffisamment aux diversitĂ©s ethniques, culturelles et religieuses, est Ă la racine d’une grande part de la violence qui existe dans le monde ;
Reconnaissant l’urgence de dĂ©velopper un plan alternatif Ă la sĂ©curitĂ© collective basĂ© sur un système dans lequel aucun pays, ou groupe de pays, ne puisse compter sur les armes nuclĂ©aires pour sa propre sĂ©curitĂ© ;
Conscients que le monde a besoin d’approches et de mĂ©canismes mondiaux efficaces pour la prĂ©vention et la rĂ©solution des conflits de manière non-violente, et qu’ils produisent de meilleurs rĂ©sultats quand ils sont appliquĂ©s dans la phase la plus prĂ©coce possible ;
Affirmant que c’est sur ceux qui sont investis du pouvoir que repose la plus grande responsabilitĂ© de mettre fin Ă la violence, quel que soit le lieu oĂą elle se manifeste et de la prĂ©venir chaque fois que cela est possible ;
Convaincus que les valeurs de la non-violence doivent triompher à tous les niveaux de la société, ainsi que dans les relations entre les États et les peuples ;
Nous demandons à la communauté internationale de favoriser le développement des principes suivants :
Premièrement : Dans un monde interdĂ©pendant, la prĂ©vention et la cessation des conflits armĂ©s entre États et Ă l’intĂ©rieur des États requiert une action collective de la part de la communautĂ© internationale. La sĂ©curitĂ© individuelle des États ne peut ĂŞtre assurĂ©e qu’en progressant dans la sĂ©curitĂ© humaine mondiale. Ceci requiert le renforcement des rĂ©formes du système de l’ONU et des organisations de coopĂ©ration rĂ©gionale.
Deuxièmement : Pour parvenir Ă un monde sans violence, les États doivent toujours respecter l’Ă©tat de droit et honorer leurs accords juridiques.
Troisièmement : Il est essentiel de s’acheminer sans plus tarder vers l’Ă©limination universelle et vĂ©rifiable des armes nuclĂ©aires et des armes de destruction massive. Les États qui dĂ©tiennent de telles armes doivent accomplir des avancĂ©es concrètes vers le dĂ©sarmement et adopter un système de dĂ©fense qui ne se base pas sur la dissuasion nuclĂ©aire. En mĂŞme temps, les États doivent maintenir leurs efforts de consolider le rĂ©gime de non prolifĂ©ration nuclĂ©aire, en prenant des mesures comme renforcer les contrĂ´les multilatĂ©raux, protĂ©ger le matĂ©riel nuclĂ©aire et faire progresser le dĂ©sarmement.
Quatrièmement : Pour contribuer Ă Ă©liminer la violence dans la sociĂ©tĂ©, la production et la vente d’armes petites et lĂ©gères doivent ĂŞtre rĂ©duites et rigoureusement contrĂ´lĂ©es au niveau international, national, rĂ©gional et local.
De plus, il doit exister une application totale et universelle des accords internationaux en matière de dĂ©sarmement, comme par exemple le TraitĂ© pour l’Interdiction des Mines de 1997, et le soutien aux nouveaux efforts visant Ă Ă©liminer l’impact des armes indiscernables et activĂ©es par les victimes, comme par exemple les munitions cluster. Il est nĂ©cessaire d’Ă©dicter un TraitĂ© du Commerce des Armes global et efficace.
Cinquièmement : Le terrorisme ne peut en aucun cas ĂŞtre justifiĂ©, car la violence gĂ©nère la violence et qu’aucun acte de terreur contre les populations civiles de n’importe quel pays ne peut ĂŞtre perpĂ©trĂ© au nom d’une cause quelle qu’elle soit. La lutte contre le terrorisme ne peut, cependant, justifier la violation des droits humains, du droit humanitaire international, des règles de la sociĂ©tĂ© civile et de la dĂ©mocratie.
Sixièmement : Mettre fin Ă la violence domestique et dans les familles exige le respect inconditionnel de l’Ă©galitĂ©, de la libertĂ©, de la dignitĂ© et des droits des femmes, des hommes et des enfants, de la part de tous les individus et institutions de l’Ă©tat, de la religion et de la sociĂ©tĂ© civile. De telles tutelles doivent s’incorporer aux lois et aux conventions locales et internationales.
Septièmement : Chaque individu et État partage la responsabilitĂ© de prĂ©venir la violence envers les enfants et les jeunes, qui reprĂ©sentent notre futur commun et notre bien le plus prĂ©cieux. Tous ont droit Ă une Ă©ducation de qualitĂ©, Ă des premiers soins efficaces, Ă la sĂ©curitĂ© personnelle, Ă la protection sociale, Ă une pleine participation dans la sociĂ©tĂ© et un environnement favorable qui renforce la non-violence comme style de vie. L’Ă©ducation Ă la paix et Ă la non-violence, mettant l’emphase sur la qualitĂ© humaine innĂ©e qu’est la compassion, doit ĂŞtre une partie essentielle des programmes scolaires Ă tous les niveaux.
Huitièmement : PrĂ©venir les conflits dĂ©rivĂ©s de l’Ă©puisement des ressources naturelles, en particulier, des sources d’eau et d’Ă©nergie, exige que les États dĂ©veloppent un rĂ´le actif et instituent des systèmes juridiques et des modèles dĂ©diĂ©s Ă la protection de l’environnement et Ă l’ajustement de la consommation des mĂ©nages basĂ©e sur la disponibilitĂ© des ressources et des rĂ©elles nĂ©cessitĂ©s de l’ĂŞtre humain.
Neuvièmement : Nous appelons les Nations Unies et leurs États membres Ă promouvoir la reconnaissance des diversitĂ©s ethniques, culturelles et religieuses. La règle d’or d’un monde non-violent est : “Traites les autres comme tu voudrais ĂŞtre traitĂ©”.
Dixièmement : Les principaux instruments politiques nĂ©cessaires pour instaurer un monde non-violent sont le fonctionnement dĂ©mocratique des institutions et le dialogue basĂ© sur la dignitĂ©, la connaissance et le compromis, menĂ©s dans le respect de l’Ă©quilibre entre les parties intĂ©ressĂ©es et, si c’est opportun, en tenant compte Ă©galement des aspects de la sociĂ©tĂ© humaine dans sa totalitĂ© et de son environnement naturel.
Onzièmement : Tous les États, institutions et individus doivent faire l’effort de s’opposer aux inĂ©galitĂ©s dans la distribution des ressources Ă©conomiques et rĂ©soudre les grandes iniquitĂ©s qui crĂ©ent un terrain propice Ă la violence. La disparitĂ© des conditions de vie mène inĂ©vitablement Ă l’inĂ©galitĂ© des chances, et dans de nombreux cas, Ă la perte d’espoir.
Douzièmement : La sociĂ©tĂ© civile, y compris les dĂ©fenseurs des droits humains, les pacifistes et les activistes Ă©cologiques, doit ĂŞtre reconnue et protĂ©gĂ©e comme Ă©tant essentielle Ă la construction d’un monde non-violent, de mĂŞme que tous les gouvernements doivent ĂŞtre au service de leurs propres citoyens et non l’inverse.
Les conditions devraient être créées pour permettre et encourager la participation de la société civile, en particulier celle des femmes, aux processus politiques au niveau mondial, régional et local.
Treizièmement : Mettant en oeuvre les principes de cette Charte, nous nous adressons à tous pour travailler ensemble à un monde juste et non-meurtrier, dans lequel chacun ait le droit de ne pas être tué et à son tour le devoir de ne tuer personne.
Pour s’opposer Ă toutes les formes de violence, nous encourageons la recherche scientifique dans les domaines de l’interaction humaine et du dialogue, et nous invitons les communautĂ©s acadĂ©miques, scientifiques et religieuses Ă nous aider dans la transition vers une sociĂ©tĂ© non-meurtrière et non-violente.
Nobel signataires :
• Mairead Corrigan Maguire
• Sa Sainteté le Dalai Lama
• Mikhaïl Gorbatchev
• Lech Walesa
• Frederik Willem De Klerk
• Archevêque Desmond Mpilo Tutu
• Jody Williams
• Shirin Ebadi
• Mohamed ElBaradei
• John Hume
• Carlos Filipe Ximenes Belo
• Betty Williams
• Muhammad Yunus
• Wangari Maathai
• International Physicians for the Prevention of Nuclear War
• Croix Rouge
• International Atomic Energy Agency
• American Friends Service Committee
• International Peace Bureau
DĂ©fenseurs de la Charte :
• Mr Walter Veltroni , Maire de Rome
• Mr. Tadatoshi Akiba , Maire d’Hiroshima, PrĂ©sident de Maires pour la Paix
• Mr Agazio Loiero , Gouverneur de Calabre, Italie.
• Prof. M.S. Swaminathan , Président fondateur de Pugwash Conferences on Science and World Affairs, Organisation Nobel de la Paix.
• David T. Ives , Albert Schweitzer Institute
• Peace People , organisation fondée par les lauréates du Prix Nobel Maired Corrigan Maguire et Betty William, à Belfast en Irlande.
• Bob Geldof , chanteur
• George Clooney , acteur
• Association ” MEMORIA CONDIVISA”
• Gouvernement Basque
• Hokotehi Moriori Trust, Nouvelle Zelande
• Monde sans guerres et sans violence
• Centre Mondial d’Études Humanistes (CMEH)
• La Communauté (pour le développement humain), Fédération Mondiale.
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Alain Ducq
06 61 71 62 26
Didier Gay
06 17 86 59 95
Antonietta Di Ruzza
06 78 49 39 02
Marie-Laurence Chanut
09 50 76 24 20 - 06 60 05 98 44
Thérèse Néroud
06 84 27 01 80
Eric Bastin
01 49 60 02 15 - 06 80 23 74 79
Vous organisez des actions de promotions de la Marche, vous souhaitez vous coordonner avec d’autres dans votre zone d’actions : contactez-nous pour apparaĂ®tre sur cette page.
Philippe Bariol
06 01 80 53 11
http://marseille.mmpnv.online.fr/
Pierre-Yann Dieuaide
06 82 21 18 53
Blog : http://collectif2octobre.wordpress.com/
Christophe Coudert
09 50 19 81 31 / 06 20 12 49 48
Permanence Ă©quipe promotrice
au local du Raffut,
81 Allées Charles de Fitte
tous les vendredis soir Ă partir de 18h30.
http://www.1000motards.com/
Marie-Hélèhne Portet
06 07 21 45 07
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Sylvia Mailleux
06 67 27 77 07
En 1995, son fondateur, RaphaĂ«l de la Rubia a prĂ©sentĂ© Monde sans Guerres pour la première fois au niveau international lors de la “Rencontre ouverte de l’Humanisme” qui a eu lieu au Chili (UniversitĂ© de Santiago), Ă laquelle assistèrent des dĂ©lĂ©gations de plus de cinquante pays.
Depuis lors, MSG agit dans de nombreux pays des cinq continents en dĂ©veloppant de multiples activitĂ©s. L’an dernier MSG a concentrĂ© ses efforts sur des campagnes en faveur du dĂ©sarmement nuclĂ©aire mondial.
MSG s’inspire de la philosophie de l’Humanisme Universaliste et de la doctrine de ceux qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©, convaincus qu’il est possible de construire un monde sans violence.
MSG approuve et promeut le “Document Humaniste” dont les bases sont :
Une grande majoritĂ© d’ĂŞtres humains sont contre les guerres et cependant ne croient pas qu’il soit possible de les Ă©liminer. Par consĂ©quent, il est nĂ©cessaire de rĂ©aliser des actions sociales et dans le mĂŞme temps remettre en question les croyances autour de cette rĂ©alitĂ© supposĂ©e immuable.
MSG conçoit le sens de l’histoire comme :
MSG s’organise dans chaque pays, dans chaque ville et dans chaque quartier en formant des groupes de base et des plates-formes pour le DĂ©sarmement. Ces derniers diffusent ces idĂ©es, planifient et dĂ©veloppent librement leurs activitĂ©s.
En plus des actions locales et nationales, MSG est Ă l’origine des campagnes suivantes au niveau international : « Forums pour une MĂ©diterranĂ©e sans armes nuclĂ©aires », « AmĂ©rique Latine sans guerres », entre autres. MSG a Ă©galement participĂ© Ă la campagne « Europe for Peace », lancĂ©e par l’Internationale Humaniste.
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Les deux pages de
Adhérer
et
Agenda
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La Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence a Ă©tĂ© lancĂ©e durant le Symposium du Centre Mondial d’Études Humanistes qui s’est dĂ©roulĂ© dans l’un des Parcs d’Études et de RĂ©flexion – Punta de Vacas, en Argentine, le 15 Novembre 2008.
Cette Marche vise Ă faire prendre conscience du danger de la situation mondiale que nous traversons, situation marquĂ©e par la probabilitĂ© Ă©levĂ©e de conflit nuclĂ©aire, par l’armement croissant et par la violente occupation militaire de certains territoires.
Cette proposition de mobilisation sociale sans prĂ©cĂ©dent, est impulsĂ©e par le Mouvement Humaniste Ă travers l’un de ses organismes Monde sans Guerres.
Le projet initial s’est dĂ©veloppĂ© très rapidement. En quelques mois, la Marche Mondiale a suscitĂ© l’adhĂ©sion de milliers de personnes, d’organisations pacifistes et non-violentes, de diverses institutions et de personnalitĂ©s du monde de la science, de la culture et de la politique, sensibles Ă l’urgence du moment. Par ailleurs, elle a gĂ©nĂ©rĂ© une Ă©norme diversitĂ© d’initiatives dans plus de 100 pays, dĂ©clenchant ainsi un phĂ©nomène humain en rapide croissance. (www.theworldmarch.org)
Dans le monde entier, nous vivons une situation critique caractĂ©risĂ©e par la pauvretĂ© sĂ©vissant dans de vastes rĂ©gions, par l’affrontement de cultures entre elles, par la violence et la discrimination qui contamine la vie quotidienne de vastes secteurs de la population. Des conflits armĂ©s sĂ©vissent dans de nombreux endroits, une profonde crise du système financier international affecte le monde entier. Ă€ cela, nous devons ajouter la menace nuclĂ©aire grandissante qui reprĂ©sente la plus grande urgence du moment actuel. C’est un moment extrĂŞmement complexe : En plus des intĂ©rĂŞts irresponsables des puissances nuclĂ©aires et de la folie de groupes violents, ayant probablement accès Ă un matĂ©riel nuclĂ©aire de dimensions rĂ©duites, nous devons craindre le risque d’accident qui pourrait dĂ©clencher un conflit dĂ©vastateur.
Il ne s’agit pas d’un ensemble de crises spĂ©cifiques ; nous sommes face Ă l’Ă©chec global d’un système dont la mĂ©thodologie d’action est la violence et dont la valeur centrale est l’argent.
Pour éviter la catastrophe nucléaire, nous devons dépasser la violence, en exigeant :
Il est urgent de crĂ©er une conscience en faveur de la Paix et du dĂ©sarmement. Mais il est Ă©galement nĂ©cessaire de rĂ©veiller une conscience de la non-violence qui rejette non seulement la violence physique mais aussi toute autre forme de violence (Ă©conomique, raciale, psychologique, religieuse, sexuelle, etc.). Cette nouvelle sensibilitĂ©, en s’installant touchera les structures sociales et ouvrira ainsi le chemin vers la future Nation Humaine Universelle.
Nous revendiquons le droit de vivre en paix et en libertĂ©. On ne vit pas libre lorsque l’on vit menacĂ©.
La Marche Mondiale est un appel Ă toute personne Ă joindre son effort et Ă assumer sa responsabilitĂ© de changer notre monde, en dĂ©passant sa propre violence, dĂ©veloppant une attitude non-violente, tout d’abord avec son entourage le plus proche et ensuite jusqu’oĂą son influence peut parvenir.
La Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence inspire dĂ©jĂ des initiatives et des activitĂ©s les plus diverses qui vont se multiplier dans les prochains mois. L’une d’elle sera le parcours symbolique d’une Ă©quipe qui marchera en traversant près de 100 pays. Elle commencera le 02 octobre (JournĂ©e internationale de la non-violence) Ă Wellington, en Nouvelle-ZĂ©lande et s’achèvera le 02 janvier 2010 au pied du Mont Aconcagua, Punta de Vacas, en Argentine.
Durant tout ce temps, dans des centaines de villes, des marches, des festivals, des forums, des confĂ©rences et d’autres Ă©vĂ©nements seront rĂ©alisĂ©s pour faire prendre conscience de l’urgence de la paix et de la non-violence. Et partout dans le monde, les campagnes d’adhĂ©sions Ă la Marche permettront que ce signal soit rĂ©percutĂ© et dĂ©multipliĂ© au-delĂ de ce qui Ă©tait imaginable jusqu’Ă prĂ©sent.
Pour la première fois dans l’histoire, un Ă©vĂ©nement de cette ampleur se met en marche Ă l’initiative des gens.
La vĂ©ritable force de cette Marche nait de l’acte simple de celui qui, en son âme et conscience, adhère Ă une cause digne et la partage avec d’autres.
J’adhère Ă la Marche Mondiale
pour la Paix et la Non-violence
2 Octobre 2009 – 2 janvier 2010
Parce que je suis d’accord avec :
Et Ă©galement parce que je rejette toute forme de violence.
“Chers amies et amis. Depuis ce lieu de haute inspiration, entourĂ©s de grandes montagnes, lĂ oĂą nous ont Ă©tĂ© donnĂ©es les clĂ©s de la “Non-violence active” et de “l’Humanisme Universaliste”, nous lançons la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence.
Ces dernières semaines, nous avons réalisé des présentations de la Marche Mondiale lors des forums humanistes en Europe à Milan, en Amérique latine à Buenos-Aires et dans quelques semaines ce sera à Nairobi, au Kenya où nous lancerons la Marche pour le continent africain. Jusqu’à présent, nous avons fait des actions restreintes. À partir de maintenant, nous commençons une diffusion plus ample.
Ce qui s’est passĂ© jusqu’à prĂ©sent avec la Marche Mondiale peut se rĂ©sumer en quelques mots et en deux Ă©tapes. Dans la première Ă©tape qui a durĂ© presque un an, nous avons Ă©tudiĂ© la possibilitĂ© de rĂ©aliser une telle entreprise avec ces caractĂ©ristiques-lĂ . Et l’on a dĂ©cidĂ© que c’Ă©tait non seulement possible mais aussi et surtout nĂ©cessaire et urgent de le faire, Ă©tant donnĂ© les signaux Ă©mis par les Ă©vĂ©nements mondiaux.
Dans une seconde étape de préparation, dans laquelle nous sommes actuellement, nous avons décidé de nous doter de tout ce qui est nécessaire pour mener cette marche en avant et nous avons commencé à la faire connaître. Aujourd’hui, après un peu plus de 4 mois, faisons une première et brève évaluation.
Je vais faire référence aux initiatives qui viennent des gens et des organisations qui se sont jointes à cette Marche.
Ce sont des initiatives qui ont surgi dans la plupart des cas, Ă la base sociale. Nombre d’entre elles ont un profil nouveau, novateur, qui sort de la routine, avec beaucoup d’imagination, souvent avec un ton ludique et festif…
Je vais vous en présenter quelques “flash” car les mentionner toutes serait trop long.
Les activitĂ©s dans le domaine Ă©ducatif sont nombreuses : marches et symboles vivants pour la Paix et la Non-violence. Insertion des thèmes sur la paix et la Non-violence dans les cours en tant que nouveau thème acadĂ©mique. Dans la province de Malaga, en Espagne, 800 Ă©coles vont travailler pendant un an pour ensuite “marcher” et rejoindre la Marche Mondiale Ă la capitale. Dans d’autres collèges, les programmes scolaires ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s pour Ă©tudier la gĂ©ographie, la faune, la flore, les minĂ©raux, les cultures des pays par lesquels passera la Marche Mondiale. Dans certaines universitĂ©s, la crĂ©ation d’un cursus universitaire jusqu’au Master sur la Paix et la Non-violence est très avancĂ©e. Dans certains pays, la direction gĂ©nĂ©rale de l’Education veut dĂ©crĂ©ter pour tout le pays que le jour oĂą la Marche Mondiale passe par ce pays, les activitĂ©s des enseignants y soient dĂ©diĂ©es.
Des groupes de sportifs se sont joints à la marche : marcheurs, marathoniens et cyclistes, sur différents parcours, certains sur des parcours internationaux. Dans certains cas avec les représentants les plus importants de ces sports, vainqueurs du Tour de France, joueurs célèbres de football. Et des clubs de football ont adhéré, comme le Club San Lorenzo de Almagro.
Il y a des marches locales : en Sardaigne, tous les habitants de l’Ile la parcourront et, en Russie, seront organisées des marches dans les villes où vécurent et écrivirent Tolstoï et Dostoïevski.
Des maires et des municipalités ont adhéré, il y en a déjà plusieurs. Ils offrent logement, nourriture et transport pour la Marche Mondiale. Dans certains cas, par centaines, et dans d’autres, par milliers. Avec les mairies, on travaille dans plusieurs directions : déclarer la Marche Mondiale d’intérêt municipal, marathons de lecture sur les thèmes de la Paix et la Non-violence, nom de la marche Mondiale apposé sur les rues et sur les places de son passage.
Dans différents pays, par exemple en Argentine, la décision politique de déclarer la Marche Mondiale d’intérêt national devrait être prise prochainement. Nous sommes en voie de confirmer le fait d’être reçu par les présidents des pays par lesquels passera la Marche Mondiale.
Nous recevons le soutien de nombreuses personnes : des prix Nobel comme Saramago, Desmond Tutu ; des astronautes comme Pedro Duque ; des scientifiques, des intellectuels tels que Noam Chomsky, Federico Mayor Zaragoza, Eduardo Galeano ; des parlementaires comme Luisa Morgantini vice-prĂ©sidente du Parlement EuropĂ©en ; des juristes reconnus comme le juge Guzmán qui fĂ®t le procès de Pinochet ; des artistes comme le chef d’orchestre Zubin Mehta, le danseur Maximiliano Guerra, Ana BelĂ©n, Miguel RĂos, ou Augusto Boal qui a crĂ©Ă© le Théâtre des opprimĂ©s ; des dessinateurs comme John Pasche graphiste des Rollings Stones, ou Antonio Fraguas “Forges” le dessinateur de BD le plus connu d’Espagne ; et aussi l’adhĂ©sion de Richard Stallman le père du software libre dont il fĂ®t la promotion dans le monde entier. Ce sont quelques-unes des 2000 personnes qui soutiennent dĂ©jĂ la marche Mondiale.
Nous travaillons avec 250 organisations du monde entier. Dans certains pays, Amnesty International, la Croix Rouge, “les grands-mères de la Place de Mai”, les “Mères contre la guerre”, OPANAL Organisme pour la Proscription des Armes Nucléaires en Amérique Latine et dans les Caraïbes. Le Président de Conférences de Pugwash des Sciences et Affaires Internationales. Certaines organisations paysannes en Amérique Centrale et en Inde ont manifesté leur intérêt pour la Marche Mondiale et nous avons reçu récemment l’adhésion du représentant du Pôle Démocratique de Colombie. Nous avons reçu l’adhésion du Comité International de diplomates Civils de Russie et aussi de l’association russe MIR Y NIE NASILIA (Paix et Non-violence). Celle d’INES Réseau International de scientifiques pour la responsabilité civile, qui réunit près de 200 organisations. Ces jours-ci, nous avons travaillé sur une initiative de grand intérêt issue de l’ingénieur Kohanoff de l’Institut National de Technologie Industriel : créer, dans le contexte de la Marche Mondiale, un Réseau de Transfert de Technologie Solidaire.
Nous travaillons également sur d’autres réseaux de soutien à la Marche Mondiale : les réseaux de Maires, de Parlementaires et d’Universitaires.
Se mobilisent aussi des rappeurs, des graphistes, des groupes de musique classique, des troupes de ballet et de théâtre. S’organisent des marches avec des musiques diffusĂ©es mensuellement pour constituer une grande marche avec toutes les musiques de la ville. Des parachutistes russes veulent rĂ©aliser un symbole de la paix dans le ciel. Des confrĂ©ries de pĂŞcheurs qui feraient une marche sur la mer par bateaux pour traverser le dĂ©troit de Gibraltar. Au Chili et dans d’autres lieux, ils veulent faire un raid aĂ©ronautique avec des centaines d’avions qui accompagneraient la marche. Aussi avec des montgolfières…
Nous projetons de réaliser 3 grands concerts : À Prague, à Dakar, à Santiago où le parc O’Higgins a été réservé (80.000 personnes). On travaille à un grand projet pour réaliser des concerts dans toutes les villes par lesquelles passerait la Marche Mondiale. “Bienvenue à la Marche Mondiale”. “Welcome to Word March” “Bienvenido a la Marcha Mundial”.
On travaille également sur un grand documentaire pour le cinéma composé de courts métrages réalisés dans chaque pays. Il y a déjà beaucoup de réalisateurs dans différents pays, intéressés par ce projet.
La Marche Mondiale peut ĂŞtre une aide sur des frontières en conflit ou fermĂ©es. Comme c’est le cas entre l’AlgĂ©rie et le Maroc, IsraĂ«l et Palestine - oĂą l’on est en train de travailler sur 2 concerts en simultanĂ©- Inde et Pakistan, les 2 CorĂ©es et entre le Mexique et les États-Unis, on travaille aussi pour qu’il y ait un point de rencontre entre les Malouines et l’Argentine continentale.
La Marche Mondiale avait initialement un trajet qui allait de la Nouvelle ZĂ©lande jusqu’en Argentine. Mais de nombreuses nouvelles routes ont Ă©tĂ© rajoutĂ©es. Et la Marche fera plus de kilomètres que prĂ©vu initialement. Ces jours-ci, on a confirmĂ© l’incorporation d’une route africaine sud-orientale qui passerait par le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, la Zambie, le Mozambique, le Swaziland, le Lesotho, l’Afrique du Sud. D’autres initiatives qui semblaient “impossibles” sont quasiment confirmĂ©es : La route Antarctique : Punta Arenas – Puerto Montt – Santiago du Chili. Dans ce symposium, on a vu Ă©galement la possibilitĂ© d’inclure l’IndonĂ©sie. Nous sommes en train de travailler avec des collectifs pacifistes et non-violents qui agissent au Liban, en Syrie, et en Irak. Nous aspirons Ă ce que la Marche Mondiale passe aussi par ces pays.
En juin dernier, la Marche Mondiale devait parcourir 40 pays, ce qui nous paraissait énorme. Aujourd’hui, nous dépassons les 90 pays.
Le 2 octobre dernier, le jour international de la Non-violence, à un an du début de la Marche Mondiale, nous avons réalisé des événements dans une centaine de villes de 50 pays.
Pour terminer cette rĂ©vision rapide, nous sommes en train de former une Ă©quipe de base qui fera le parcours complet de la Marche Mondiale. Il y a dĂ©jĂ plus de 50 volontaires de diffĂ©rents pays et continents. On remarque une participation importante des jeunes. C’est vous qui donnez une autre dimension, une autre dynamique et une grande crĂ©ativitĂ© Ă la Marche Mondiale.
Tout ce qui vient d’ĂŞtre mentionnĂ© a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en un peu plus de 4 mois.
Les Amis, la Marche Mondiale est une marche vivante qui est en train de se construire. Il reste 321 jours avant le 2 octobre 2009.
Mais en réalité cette marche a déjà commencé. Ici on le sent.
La réalisation et le résultat de cette Marche Mondiale dépendent de ce que chacun d’entre nous va faire pendant cette année. Ces actions individuelles, ces actions coordonnées, comme des petites gouttes d’eau qui vont s’unir et converger pour constituer ce grand fleuve qui avance doucement mais de manière imparable vers son destin.
De nous dépend que cette Marche Mondiale se transforme en quelque chose de très important. Peut-être un fait historique dont on se souviendra comme le jour où de bonnes personnes se sont levées, rejetant un système violent et inhumain, ont parcouru le monde pour protester de manière pacifique mais énergique. La nécessité est impérieuse, le milieu est réceptif, les conditions ne peuvent être meilleures. Les gens attendent un signal. Pendant ce temps, ce système montre clairement des symptômes de faiblesse. De plus, plane la menace de l’hécatombe nucléaire.
Nous avons l’opportunité de nous transformer en une grande force sociale. Pas la force de l’imposition, ni la force dure, ni la force omnipotente, ni la force de l’intransigeance, ni la force qui sépare. Mais la force de la douceur, la force de la cohérence, la force de la nécessité, la force de l’inclusion, la force du complément, la force de la convergence, la force du Profond.
Cette Marche Mondiale peut devenir la réponse non-violente que l’être humain apporte pour la première fois au niveau planétaire, rejetant ce monde violent, injuste et impitoyable, cherchant à ouvrir de nouveaux horizons de paix et de vie en communauté pour l’humanité.
Cette Marche Mondiale que nous lançons aujourd’hui publiquement a pour objectif fondamental de faire prendre conscience, que l’unique voie possible est celle de la Paix et qu’il est aujourd’hui nĂ©cessaire de l’accompagner de la mĂ©thodologie de la Non-violence afin que nous entrions rĂ©ellement dans une autre Ă©tape et que nous sortions de la prĂ©histoire humaine.
La Marche Mondiale peut devenir un phĂ©nomène multiplicatif et simultanĂ© dans le monde entier que l’on ne pourra plus arrĂŞter.
Pour créer cette conscience, nous devons diffuser, faire connaître nos propositions, les actions que nous réalisons, les adhésions de personnalités, toute cette quantité énorme d’initiatives et tout ce qui viendra en cours de route.
Pour cela, peut-être que nous devons créer nos propres mécanismes, nos propres agences d’information, nos réseaux alternatifs, de manière à pouvoir faire connaître cette grande quantité d’actions et de propositions qui commencent à se déployer.
Nous invitons toutes les personnes ici présentes ainsi que celles qui le sont virtuellement à un grand défi : qu’ensemble, nous parvenions à ce que les plus de 6 milliards d’habitants de notre planète connaissent l’existence de la Marche Mondiale, de sorte qu’ils puissent décider s’ils la rejoignent ou pas.
De notre côté, nous ferons notre part et nous reviendrons en ce lieu magnifique le 2 janvier 2010.
Pour terminer, je voudrais lire ce texte anonyme :
… cherchant de quoi se nourrir et s’abriter, ces premiers habitants pĂ©nĂ©trèrent des terres inhospitalières et inconnues, oĂą ils durent lutter contre les fauves, les Ă©lĂ©ments et les forces de la nature. Et ce, durant des millĂ©naires. Ă€ la fin de cette longue pĂ©riode, ils finirent par peupler toute la terre…
Ă€ d’autres Ă©poques, cherchant richesses, possessions et aventures, certains peuples soumirent d’autres peuples. Ils les massacrèrent et les rĂ©duisirent Ă l’esclavage, s’appropriant de leurs biens, de leurs ressources, de leur corps et de leur esprit. Ils ont ainsi parcouru le monde jusqu’Ă nos jours, semant la faim, la misère, la maladie et la douleur, beaucoup de douleur…
Mais aujourd’hui arrive le temps du renouveau, l’ĂŞtre humain parcourt Ă nouveau la planète terre. Non pour assouvir sa faim, non pour propager l’esclavage ou voler. Mais pour tendre la main, en reconnaissant l’autre comme un frère, pour se rĂ©concilier, pour collaborer, pour construire les bases d’une nouvelle culture, d’une nouvelle civilisation, comme jamais il n’y eut auparavant sur la terre. Pour construire de façon dĂ©cidĂ©e la Nation Humaine Universelle.
Que vive la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence !”